La fuite Corentin, Romain et Baptiste
Pantalon passa par le pont des soupirs, salua une dernière fois ses amis puis se fit emprisonner dans la même cellule que Polichinelle.
Les deux prisonniers sympathisaient et racontaient leurs mésaventures. Polichinelle avait été aussi victime d'une méprise. Cet explorateur italien était très embarrassé, car il devait le lendemain partir en galère pour l'Egypte rejoindre Champollion. Tous les deux, passionnés de langues orientales, allaient essayer de percer le mystère des pyramides en décryptant les hiéroglyphes.
Polichinelle : Bonjour, je m'appelle Polichinelle. Et vous ?
Pantalon : Je me nomme Pantalon. Comment êtes-vous arrivés là ?
Polichinelle : Un explorateur voulait m'empêcher de partir pour la campagne Égypte de Napoléon par jalousie. Alors, ce concurrent me dénonça dans les Bocche di Leone. Ce vaurien partit à ma place. J'étais à la fois désespéré et furieux. Et vous comment êtes-vous arrivé là ?
Pantalon : Le médecin de la peste m'a dénoncé pour couvrir son crime.
Polichinelle : Quelle injustice !!!
Pantalon : Faisons équipe ! As-tu une solution pour s'échapper d'ici ?
Polichinelle : Depuis que je moisis dans cette cellule, j'ai eu le temps de réfléchir...
Nous sommes dans le Piombi, l'ancienne cellule du célèbre Casanova. Viens m'aider à soulever les plaques de plomb du toit ! Seul, c'est impossible.
La force d'un seul homme n'était pas suffisante, mais grâce aux efforts conjugués des deux compères, ils parvinrent à les soulever. Et ces derniers en profitèrent pour s'enfuir dans la nuit de pleine lune.
Ils passèrent par le Grand Canal pour regagner la galère au port de l'Arsenal.
Ils s'installèrent tous les deux sur le pont, en partageant un bon repas. Puis enfin repus, Pantalon l'interrogea sur son passé d'explorateur...
Il lui raconta ses meilleurs souvenirs en Egypte, à Tahiti, en Amazonie, dans les chutes du Niagara et enfin dans le Grand Nord...