2ème jet
Périple à Tahiti
Polichinelle, j'ai été fasciné par ton aventure en Égypte. Peux-tu me raconter une autre expédition ?
Bien sur Pantalon. En 1788, je découvrais la Polynésie en frégate...
Je naviguais sur l'Astrolabe, le navire du fameux Jean-François de la Pérouse. Ce navigateur était parti à la conquête de nouvelles iles pour le compte de Louis XVI.
Le temps était calme, quand tout à coup, un monstre, surgit de nulle part, nous attaqua. La frégate sombra dans les profondeurs des abysses de l'océan Pacifique. Dans ma chute, je me rattrapais sur une étrange bête en tôle d'acier. Je me retrouvais seul. Je compris que j'étais agrippé sur le Nautilus du fameux capitaine Nemo. Désespéré, je tapai sur le hublot pour qu'il me secoure. Peu de temps après, il me vit et me repêcha. Après un bon repas et une nuit bien méritée, il me proposa de plonger en scaphandre dans les fonds marins de Tahiti. J'acceptai avec joie ! Je découvris les plus pures merveilles de cette forêt pleine de renflements :
des poissons de toutes sortes tels que le poisson chirurgien, la murène, le requin marteau...
des tortues géantes palmées
des huîtres perlières qui cachaient précieusement leur trésor
les coraux multicolores.
Par miracle, j'assistais à une extraordinaire ponte de coraux. Un véritable feu d'artifice de confettis rouges fusait de tous les côtés. J'étais médusé...
Le lendemain, le capitaine me proposa de me faire découvrir son petit paradis : l'atoll de Bora Bora. J'adorais nager dans ces eaux turquoises du lagon. Quel plaisir !
Pour un misanthrope, il était plutôt sympathique !
Les indigènes de cette ile, les maoris, récoltaient des coquillages. En me voyant, ils me rejoignirent en pirogue, une embarcation légère faite de planche de bois cousues avec des fibres de coco et une voile en feuilles tissées. Ils durent franchir la barrière de corail par des passes, le seul endroit navigable.
Le lendemain, les maoris me demandèrent de l'aide : des huîtres malades étaient en train d'infecter les précieuses récoltes d'huîtres perlières. Nous devions essayer de sauver leur récolte. Alors, nous plongions pour retirer les huîtres malades qui étaient ouvertes, béantes. En récompense, ils me tatouaient un dessin sur l'épaule qui signifiait « ami qui a aidé » et nous partagions un grand festin avant de se quitter.
Peu après, les Vahinés me firent un spectacle de danses traditionnelles. Elles portaient de beaux colliers de fleurs et des vêtements de végétaux. J'étais ébahi.
Juste avant mon départ, ils me proposèrent de faire du surf, une activité très appréciée des petits tahitiens. Je partis avec une bande d''enfants . A peine arrivé sur la plage, un messager m'interpella. Il me remit un billet du roi distribué par Mamazon, la marque de livraison des colis du XVIIIème siècle. Il était écrit :
BONJOUR POLICHINELLE Le 16 avril 1788
VOUS DEVEZ ALLER EN AMAZONIE
POUR UNE NOUVELLE AVENTURE ...
De la part de sa majesté Louis XVI